musher avec ses chiens dans la neige
Dans la vie de...4 minutes de lecture

Rencontre avec Mickaël, musher

Publié le 31 janvier 2024
Mis à jour le 20 novembre 2024

Connaissez-vous le métier de musher ? Nous sommes allés à la rencontre de Mickaël, musher depuis 20 ans, pour découvrir son quotidien mais aussi l’énergie unique qui anime les chiens de traîneau et leur passion pour le sport en pleine nature !

attelage de chiens de traineau en attente

Bonjour Mickaël, pourrais-tu nous dire quelques mots sur l'histoire de ton métier ?

Bonjour. Oui, à l’origine, le coureur des bois faisait « commerce » avec les autochtones nord-américains. Il achetait les fourrures aux autochtones pour les vendre aux européens et transportait tout en canot l’été et à dos d’homme l’hiver. C’est en s’imprégnant de la culture amérindienne et inuit qu’il a inventé la ligne de trait en double et le traîneau attelé avec des chiens. Il peut maintenant faire du transport l’hiver. En Europe, le métier de Musher naît de la passion du chien, du sport et du tourisme.

Quel est ton parcours et pourquoi as-tu choisi ce métier ?

J’ai toujours fait du sport et je suis passionné du monde canin. J’ai commencé par acquérir un Husky, puis deux, puis j’ai participé à des courses, ensuite j’ai obtenu mon diplôme d'État. J’ai arrêté la compétition. C’est l’envie de partager ma passion du traîneau à chien qui m'a orienté sur ce métier.

Quelles sont les qualités nécessaires pour être musher ?

Aujourd’hui, je dirais l’adaptation et la créativité. Le climat change, ce n’est pas une légende. Les futurs mushers devront dans un futur proche être capables de passer aux activités hors neige et neige dans la même saison (je parle pour les mushers travaillant dans les Alpes. Dans le massif Central, ils se sont déjà adaptés). Il faut bien évidemment aimer les chiens, le sport, être dehors même sous la pluie.

Huskys d'attelage dans la neige

Quelle est la durée de formation ?

Pour être diplômé, environ 18 mois minimum. Pour être un « bon » musher, toute une carrière ! On apprend tous les jours de nos chiens, des gens que l’on rencontre, du climat qui change et surtout de nous-même. Il faut être capable de se remettre en question. C’est l’expérience et le vécu qui nous aident à progresser.

Comment forme t-on les chiens au mushing ?

L’éducation, c’est 80% du travail du musher compétiteur ou « pro ». Il faut passer du temps avec ses chiens, être patient. Le choix des chiens est important également.

Depuis combien de temps exerces-tu ce métier et quelle est ta journée type ?

J’exerce ce métier depuis environ 17 ans et voici ma journée type : au réveil, je sors et nourris les chiens. Je déjeune, je vais entraîner en hors saison ou travailler toute la journée en pleine saison d’hiver. Je rentre, je soigne les chiens, je les nourris et ensuite c’est repos pour eux. Vie de famille et entreprise pour l’humain.

Combien de chiens as-tu ? Peux-tu nous les présenter ?

Je possède 9 Alaskans Husky : Cannelle, Tara et Astérix qui ont 10 ans et demi, Willow qui a 9 ans et demi, Iris qui a 8 ans, Verveine et Jasmin qui ont 6 ans, et enfin Quest et Cassy qui ont 4 ans.

Y a-t-il des races de chien prédisposées pour cette activité ? Est-ce une question de caractère ?

Oui, il y a des races de chien prédisposées comme l’Alaskan Husky, le Husky de Sibérie, le Malamute de l’Alaska, le Groenlandais, le Samoyède, le Greyster… C’est une question de caractère mais pas seulement : la génétique et le comportement comptent tout autant.

Husky d'attelage dans la neige

Est-ce qu’un chien peut faire du mushing toute sa vie ?

Non, un chien pourra difficilement faire du mushing toute sa vie. En fait, cela dépend des chiens, c’est comme avec les humains.

Pourquoi as-tu choisi des Alaskans ? Quel est le nombre de chiens dans un attelage et comment sont-ils répartis ?

Les Alaskans disposent de facilités de mise à l’attelage et d’apprentissage. Sur la piste, je conduis 8 chiens.

Comment communiques-tu avec eux ? Y a-t-il un « savoir-parler musher » ?

L'essentiel est de passer du temps avec nos chiens. Il faut leur apprendre les ordres de bases et ensuite les ordres spécifiques à l’attelage.

Y a-t-il comme pour l’homme des recommandations à suivre pour assurer la récupération des chiens après l’effort ?

En effet, comme pour l'homme, l’hydratation et le repos total, tout simplement.

moment câlin avec un chien de traîneau

Comment entretiens-tu le lien avec eux au quotidien ? Qu’est ce qui te plaît le plus dans ton métier ?

Les moments privilégiés que je passe avec eux sont les repas, mais aussi les instants de jeux qui sont très importants pour la relation. Ce que j’aime le plus dans mon métier, c’est le contact avec les chiens, le cadre incroyable dans lequel j'évolue tous les jours et les rencontres avec les humains qui sont enrichissantes.

Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton métier et quel est le plus beau souvenir qui te vienne à l’esprit ?

Concernant mon plus beau souvenir, je me souviens d'une jeune femme handicapée qui faisait du chien de traîneau pour la première fois. Elle avait très peur des chiens, c'était une première pour elle. L'expérience s'est très bien passée, son regard a changé sur les chiens. J'ai appris par la suite qu'elle n'avait plus du tout peur des chiens puisqu'elle faisait même du dog sitting ! Une expérience comme celle-ci peut réellement vous changer.


Un grand merci à Mickaël et toute son équipe d'avoir partagé leur passion !

Croquettes sans céréales pour chien

Abonnez-vous à nos croquettes !

Économisez 10% sur toutes vos commandes